Dans un texte, la pose de parenthèses signifie qu'on attache une attention particulière à ce quelles enferment. Dans le titre que Klavdij Sluban donne à ce livre, il s'agit plutôt d'une mise à part, d'une sortie du champ de la normalité. Les parenthèses sont les portes de l'enfermement. Pendant des années, dans les centres de jeunes détenus de l'ex-Union soviétique ou de Serbie, Sluban a reconstitué ce qu'il avait créé avec succès en France : un atelier où il révèle aux prisonniers la magie de la photographie. Avec patience et compétence, il a montré à ces exclus du monde comment ils pouvaient prendre possession de cet univers carcéral et se l'approprier, au moins visuellement, pendant la durée de leur détention. Sluban ne porte aucun jugement sur ceux qui sont ses élèves plus que des prisonniers. Il ignore la nature de la faute. Il se contente d'assister ces jeunes délinquants dans une démarche qui les passionne et de photographier à son tour ces lieux et ces visages qu'il côtoie depuis dix ans. Cet apprentissage de l'image se fait en noir et blanc. Car le gris est la couleur de la prison. C'est aussi la couleur qu'affectionne Sluban dans ses travaux personnels ici présentés. Un gris que perce parfois un rayon de lumière, comme le signe avant-coureur d'une libération, comme le seul remède au désespoir.
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很多大師的作品 最愛的黑白係 小而美 令人迴味
评分衝擊力很強
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